Depuis quelques semaines, on a le sentiment de "voir" que le dérèglement climatique est bien en oeuvre. Ainsi, en Europe, la ville de Barcelone qui se fait acheminer de l'eau par la mer depuis la France pour faire face à la situation dramatique de ses nappes phréatiques, la météo actuellement en France avec ses orages soudains et violents, et une période de grande chaleur actuellement en Suède (plus de 30° depuis plusieurs jours et cela devrait durer !)
Bref, une fois de plus, on peut dire que "y'a plus de saisons" mais avec cette perte de repère, il est important d'anticiper sur nos modes de vie des effets du réchauffement climatique. Il y a quelques jours, je vous parlais de la ville de Göteborg qui préparait les changements nécessaires pour 2050. L'Etat suédois, lui, a mis en place une commission d'enquête gouvernementale sur les effets des changements climatiques. Les conclusions de cette commission ont été remis début octobre et laissent apparaître que la Suède pourrait faire partie des "gagnants".
D'un coté, un afflux de touristes compte tenu des températures plus "agréables", de l'autre, des surfaces cultivables plus importantes. Malgrè un réchauffement climatique global et des températures à Stockholm comparables à celles de Paris actuellement, la Suède devrait également enregistrer plus de précipitations ..... ce qui signifie une énergie hydraulique encore plus compétitive ! (Ainsi, la commission a estimé que les pertes économiques dues au réchauffement climatique seraient comprises entre 120 et 200 millions d'Euros, compensées par des gains compris entre 130 et 187 millions d'Euros ! Au final, si la Suède arrive à bien anticiper les changements, ce devrait être pour elle une "vraie chance")
Cependant, je trouve que nos pays ont tendance à oublier que ces dérèglements climatiques riment également avec des migrations importantes de réfugiés climatiques, des souffrances et des drames. Les objectifs fixés par les pays pour lutter contre le réchauffement climatique tiennent rarement compte de cette donnée et souvent, je me demande si, sous prétexte de lutter contre le réchauffement climatique (qui est certes une priorité), nous n'utilisions plus que des termes deshumanisés (CO2, Gaz à Effet de Serre, dérèglement climatique, ozone, méthane...) pour masquer l'enjeu ou la gravité de la situation. Car, 300 millions de réfugiés climatiques à nos portes dans 90 ans, c'est un effondrement complet de nos modes de vie actuels.
Alors, comment fait on et pourquoi ne parle t'on que de l'aspect "technique" du réchauffement?
Certainement parce que la réalité nous fait peur, et pourtant, il va bien falloir l'affronter un jour. Qu'en pensez vous?