Comment continuer à se déplacer dans nos villes, alors qu’à terme, les énergies fossiles seront épuisées ? C’est à cette question que des municipalités aussi diverses que Göteborg, Stockholm, Berne (Suisse), Lille, Rome et Torun (Pologne) ont cherché à répondre en se lançant dans des programmes « à grande échelle » de méthanisation pour obtenir un biogaz permettant d’alimenter de nombreux véhicules !
Regroupées sous l’appellation de Biogazmax, ces expériences permettent aux communes concernées d’échanger leurs résultats et savoir faire, d’autant plus qu’à la base, les projets sont légèrement différents.
Ainsi, la communauté urbaine de Lille a souhaité produire du biogaz à partir des déchets urbains et des eaux usées, tandis que la ville de Göteborg suit une filière valorisant les déchets municipaux et des substrats agricoles. Pour Stockholm, le biogaz est produit à partir des déchets des restaurants et des eaux usées.
Dans tous les cas, le bio gaz, qui résulte de la méthanisation des déchets, présente de nombreux avantages. Il permet de se libérer des énergies fossiles, de limiter les émissions de gaz à effet de serre, et peut même être injecté dans les circuits traditionnels de gaz de ville !
Lancée il y a 4 ans, ces expériences sont en passe en réussir. Ainsi, pour la ville de Göteborg, on dénombre en 2009 plus de 7.500 véhicules roulant au bio gaz et 37 stations services le proposant (pour information, il y a 5 ans, on ne trouvait que 9 stations alimentant 800 véhicules au gaz !)
Alors, on se met à rêver, non ? Que nos déchets, nos eaux usagées et autres substrats agricoles deviennent des matières premières secondaires pour se déplacer ! La boucle serait bouclée et c’est en ce sens que les expériences en cours dans ces villes font figure de symbole et de grande innovation !